Pour bien commencer la semaine...

Comment ça la semaine est déjà presque terminée ?

... Hem, hem, c'est vrai !

Comment ça j'écris moins d'articles ?

...Hem, hem, c'est vrai !

Mais que se passe-t-il ?

... Rien, rien, juste le quotidien ! Les enfants grandissent, évoluent, apprennent, changent de jour en jour. 120 kilomètres quotidiens chaque jour d'école pour les enfants et moi, 400 pour Jérôme (sans compter les déplacements à l'étranger qui se sont multipliés ces derniers temps). Alors juste se retrouver le soir en famille c'est déjà un grand bonheur que nous vivons intensément. Nous n'oublions pas les amis qui nous rendent visite et avec qui nous avons plaisir à partager un repas "à la bonne franquette" et à refaire le monde, toujours et encore, même si nous ne sommes plus aussi idéalistes qu'à 20 ans... C'est peut-être ce réalisme qui m'assomme quand je m'endors devant la télé, ou à la quatrième page du nouveau livre (toujours le même entamé) ! Ah non c'est sans doute plutôt la quarantaine...

Noël approche à grands pas, préparatifs joyeux, conciliabules des enfants si oui ou non le Père Noël existe, si oui ou non il passera, découpages fiévreux des catalogues de jouets dont il ne reste à la fin que des confetti.

Et déjà 2014 qui se profile, avec des projets plus ou moins aboutis...

Un petit poème, pour la route, sans doute un de mes préférés :

Tant de temps

Le temps qui passe

le temps qui ne passe pas

le temps qu'on tue

le temps de compter jusqu'à dix

le temps qu'on n'a pas

le temps qu'il fait

le temps de s'ennuyer

le temps de rêver

le temps de l'agonie

le temps qu'on perd

le temps d'aimer

le temps des cerises

le mauvais temps

et le bon et le beau et le froid et le temps chaud

le temps de se retourner

le temps des adieux

le temps qu'il est bien temps

le temps qui n'est même pas

le temps de cligner de l'œil

le temps relatif

le temps de boire un coup

le temps d'attendre

le temps du bon bout

le temps de mourir

le temps qui ne se mesure pas

le temps de crier gare

le temps mort

et puis l'éternité

Philippe SOUPAULT