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Par monts et par vaux...
6 février 2014

La crypte des Capucins

La crypte des Capucins (Kapuziner Kaisergruft) à Vienne renferme les sépultures de la maison de Habsbourg depuis 1633, famille ayant régné sur le Saint-Empire romain germanique et sur l'Autriche ainsi que la Hongrie et la Bohême (hormis le dernier empereur Charles Ier enterré à Madèree).

Aujourd'hui, la crypte des Capucins regroupe 146 personnes dont douze empereurs et dix-neuf impératrices. On y trouve aussi quatre urnes contenant quatre cœurs. Toutes les personnes enterrées dans la crypte sont membres de la famille de Habsbourg sauf une, la comtesse Fuchs-Mollard, qui était une dame d'honneur et éducatrice des enfants de Charles VI. Actuellement, il reste un seul emplacement disponible...

La coutume des cérémonies d'enterrement des Habsbourg a toujours séparé le corps, les entrailles et le cœur des défunts. Les cœurs étaient enterrés dans la crypte des cœurs de l'église des Augustins à Vienne, et les entrailles dans les catacombes de la cathédrale Saint-Etienne de Vienne. Le dernier Habsbourg qui eut un tel enterrement avec séparation du corps, des entrailles et du cœur, fut l'archiduc François-Charles d'Autriche, père de François-Joseph.

 

Au cours du temps, une « cérémonie d'admission » s'est développée à l'entrée de la crypte. La procession amenant le défunt vers sa dernière demeure doit s'arrêter devant la porte fermée de la crypte. Un héraut frappe à la porte, et un des frères capucins demande depuis l'intérieur : « Qui désire l'admission ? » Le héraut répond en donnant le nom du défunt avec tous les titres qu'il avait eu au cours de sa vie. De l'intérieur les frères répondent : « Nous ne le connaissons pas ! ». Après cela, le héraut frappe une deuxième fois. De nouveau est demandé « Qui désire l'admission ? » Cette fois, il répond en donnant le nom du défunt avec ses titres en abrégés. Mais la réponse est « Nous ne le connaissons pas ! ». Le héraut frappe alors une troisième fois, et de nouveau la même question était prononcée. Mais le héraut donne le prénom du défunt en ajoutant « un pauvre pécheur », et la porte de la crypte s'ouvre alors.

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(photo du net) L'église est située dans le premier arrondissement, au coeur de la ville, entre l'opéra, le musée de l'Albertina, la cathédrale et derrière le palais impérial de la Hofburg.

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Les sarcophages les plus anciens, posés comme tous les autres à même le sol, témoignent d'un art macabre abouti...

 

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Une coupole majestueuse surplombe l'imposant tombeau de l'impératrice Marie-Thérèse (mère entre autre de la reine de France Marie-Antoinette, épouse de Louis XVI)

 

Cercueil de Maximilien du Mexique, frère de François-Joseph.

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Celui de Marie-Louise d'Autriche, seconde épouse de Napoléon Ier, mère de l'Aiglon. Les maisons d'Autriche et de France furent de nombreuses fois "unies" à défaut d'être alliées.

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Une plaque à la mémoire du prince héritier François-Ferdinand d'Autriche et son épouse Sophie tués lors d'un trop fameux attentat à Sarajevo le 28 juin 1914. Etincelle mettant le feu aux poudres qui embrase le monde pour une longue guerre terriblement meurtrière de plus de 4 ans. On va beaucoup en parler je pense au moment du centenaire dans quelques mois... Comme le précise le texte le couple a été enterré dans la crypte du château d'Artstetten.

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Les occupants les plus célèbres de la crypte reposent tous les trois dans une petite salle, le fils avec ses parents. Il s'agit bien sûr de l'empereur François-Joseph, de son épouse Elisabeth "Sisi" et de Rodolphe .

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Dans la dernière salle, on trouve entre autre la sépulture d'Otto de Habsourg (fils aîné de Charles Ier dernier empereur d'Autriche), inhumé dans cette crypte alors que nous arrivions en Autriche, début juillet 2011. C'est également dans cette salle que se trouve le dernier emplacement disponible...

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Cette visite fut très intéressante, je n'y emmènerai cependant pas les enfants. L'art macabre peut choquer et davantage encore la vision de tous petits sarcophages. La tombe qui m'a d'ailleurs le plus impressionnée est celle d'une des filles de Marie-Thérèse, décédée à 8 ans, qui est la seule à figurer, et de façon très détaillée, en gisant. Chez les puissants de ce monde beaucoup d'enfants n'atteignaient pas non plus l'âge adulte autrefois.  De même il est mentionné sur le cercueil d'une princesse qu'elle a été enterrée avec son nouveau-né...

 

 

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Commentaires
M
effectivement je me demandais si tu avais pris les enfants ;)
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